Le palais des Dieux et des touristes
Depuis hier, nous sommes à Siem Reap, dans l'ouest du Cambodge, ville qui est située à 8 km
du site archéologique d'Angkor. Pour y aller, nous avons pris un car "grand luxe" entre Phnom
Penh et Sieam Reap, c'est-à-dire un car à étage, où les places sont numérotées, où l'on vous sert
une bouteille d'eau et une brioche à la viande au départ, mais qui n'est pas plus rapide qu'un
autre. En vérité, comme dans n'importe quel car de la région, le chauffeur s'autorise de faire
monter des passagers, en cours de route, qu'il laisse volontier dans le village ou la bourgade de
son choix. En même temps, c'est pas toutes les 5 minutes non plus, c'est un car sans doute assez
cher pour le commun des mortels. Le départ était fixé à 7h30, et c'est peu après 13h30 que nous
avons atteint notre but...
Quand même, ça fait un sacré chemin en deux jours !!! Quasiment douze heures de car en deux
jours...
À l'arrivée à la gare routière de Sieam Reap, c'est la bousculade. Une multitude de gars vous
saute dessus dès que vous descendez du car ou que vous preniez vos bagages. Tout plein de gars
qui acceptent de faire le chauffeur de taxi ou de tuk-tuk. Au hasard du groupe, un jeune homme
qui porte une pancarte avec mon nom... Délicate attention de l'hôtel de Phnom Penh qui nous a
réservé un taxi. Celui-ci nous emmène dans un hôtel de son choix, dans le centre, pas loin du
vieux marché.
L'hôtel, Angkor Voyage Villa, est de très bonne facture, mais n'a plus de chambre pour trois,
juste une chambre avec deux grands lits que nous prennons néanmoins. Mais à peine après avoir
accepté la chambre, et dès que nous avons descendu mamy et les bagages du taxi, le chauffeur du
taxi engage une négociation terrible pour savoir quel est notre programme, et combien ça va
coûter. Au-delà de nos budgets pour un taxi, nous optons finalement pour un tuk tuk (20 $ par
jour x 3 jours) qui s'avèrera plus agréable.
Après quelques heures de repos, le chauffeur vient nous prendre à 17 heures pour aller
acheter nos billets d'entrée à Angkor. Nous nous rendons donc aux guichets et, en échange de 40 $
et une photo d'identité, on obtient un passe plastifié avec dates d'autorisation d'entrée dans le
site, nationalité et bien sûr, la photo ! Pour les Cambodgiens, l'entrée est heureusement
gratuite, c'est quand même leurs descendants qui ont bâti Angkor.
Lorsqu'on achète un billet pour le lendemain, on a le droit d'entrée gratuitement à partir de
17 heures, ce que nous avons fait. En général, il s'agit surtout d'aller admirer le coucher
soleil dans l'un des différents temples, en général Angkor Vat ou, en l'occurence ce soir, au
Bakheng, un temple situé sur une colline permettant d'avoir une belle vue sur la région.
Toutefois, nous arrivons sans doute trop tard car le chemin qui mène à Bakheng est envahi de
touristes, très souvent jaunes, qui redescendent en masse. De plus, la nui tombante provoque la
sortie de plein d'insectes bizarres et gros qui volent devant nous en faisant de drôles de
bruits. Nous arrivons donc trop tard au site, à peine le temps de monter en haut par des
escaliers raides, que les gardiens nous font déjà sortir. Il faut donc reprendre le chemin à
l'envers, naviguer à vue car on n'y voit plus rien, et s'éclairer à la seule lueur de nos
téléphones portables.
La nuit fait très bonne et nous nous sommes endormis très vite... et réveillés très tôt !! 4
heures 45 ! Puisque c'est en effet à 6 heures que nous avons donné rendez vous au chauffeur pour
commencer la visite des temples. Commencer très tôt, ce sont les avantages d'avoir moins chaud,
d'avoir moins de monde, de voir la journée commencer sur le site...
C'est par le site d'Angkor Thom que nous débutons donc notre visite, monument célèbre par ses
tours où des têtes de Bouddha regardent vers les quatre points cardinaux.
La porte sud
Têtes
Touristes matinaux
Bouddha drapé de orange et danseuse de pierre
Que dit le livre sur ce mur ?
Haut relief et bas-reliefs
En fait, comme l'acces est libre pour les Cambodgiens, on retrouve de nombreux stands a
droite et a gauche, et surtout beaucoup d'enfants qui vendent cartes postales, écharpes et autres
souvenirs. Malgré tout, ca reste pas trop alourdisant. Il y a beaucoup de temples un peu partout,
ce qui est logique car le site d'Angkor s'est construit sur plusieurs siecles. Tous les temples
ne sont pas en bon état, il ne reste parfois pas grand chose de certains, mais leur situation, au
bout d'un chemin, au bord d'un étang dans lequel il se reflete, abrité par de grands arbres,
ajoutent quelquechose de magique a Angkor.
Les sites les plus touristiques sont évidemment les temples les plus connus. Il y a beaucoup
de groupes d'Asiatiques (Taiwan, Corée, Japon, Chine, Viet Nam ou Thailande), et quand meme des
blancs, souvent de jeunes américains en tongue et en short long. Il est évident que les Jaunes
adorent poser devant les monuments. Meme si on voit peu le vieux temples en pierre, l'essentiel
est d'etre sur la photo !!!!
La mere et la fille devant le Baphuon
Pecheurs de feuilles mortes, devant la terrasse des éléphants
Nous a Thommanon
Le clou de la journée reste bien sur la visite d'Angkor Vat, le plus connu de tous les sites
d'Angkor. Il y a des touristes partout, des bonzes oranges, parfois. On peut monter tout en haut,
sur la plateforme qui supporte les fameuses tours d'Angkor dont la silhouette est mondialement
connue. La pente des escalier est tres raide et les marches tres étroites. Pas de probleme pour
monter, mais pour descendre, attention au vertige ! Cette visite me laisse néanmoins une drole
d'impression, a cause du cote parc d'attraction que le site semble devenu, a cause d'une présence
massive de touristes (dont nous) et, comme pour chaque monument, on prend plus de photos pour y
etre passé que pour savoir Pourquoi ?
Quiétudes autochtones
Bonze blanc a la recherche du orange & Fille en orange et mere en noir
Touristes jaunes
Méditation et offrandes en noir et blanc
Les tours du centre d'Angkor Vat
Grimper pour atteindre le ciel
Hauteurs de pierre et hauteur spirituelle
Reflets du palais des Dieux
Attention ! Passage d'éléphants