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Le blogue des Mémou
26 octobre 2006

Vive le douanier Rousseau !

Et voilà, mon passeport compte un visa de plus, celui du Cambodge. Nous voilà donc entrés au pays des Khmers... Mais avant de revenir sur notre trajet vers Phnom Penh, revenons, si vous le voulez bien, sur notre dernière journée à Sài Gòn. Non pour vous assommer de mes textes, mais plutôt pour jouer les narcissiques et vous montrer quelques photos.

On a quand même pas échappé au tourisme de base puisqu'on s'est un peu baladé hier dans Hồ Chí Minh Ville. Il est vrai que nos journées commencent assez tard car le temps de se lever, prendre le petit déj et se préparer, on est jamais sur le départ avant 10h/11H. Donc hier, on a été pioché les derniers renseignements pour se rendre au Cambodge et on est allé acheter nos trois billets de bus au Sinh Café, bien connu des touristes de passage à Sài Gòn. C'était un peu long, quand même, de mettre sur pied cette expédition car il fallait aussi tenir compte de mamy. Pour cela, on est allé mardi soir, à moto, chez l'oncle Jean, pour lui proposer des programmes. Après des heures et des heures de négociations ardues, et après avoir répété plusieurs fois que cela risquait d'être fatigant pour mamy, on a donc convenu d'aller en car, en deux fois (c'est-à-dire en deux jours) de Sài Gòn à Phnom Penh, puis de Phnom Penh à Siem Reap. Et de là, mamy rentrerait en avion, et nous en car mais en nous arrêtant plusieurs jours à Phnom Penh avant de remonter sur Hà Nội.

Quand même, maman se porte très bien sur la moto conduite par son fils, et lorsqu'elle porte une robe, elle s'asseoit comme les Việt, en amazone, c'est-à-dire de côté (et non à califourchon). Bon, faut quand même avouer que pour aller chez l'oncle Jean, c'était pas facile car il faisait nuit, on était en pleine heure de pointe, et on s'est trompé plusieurs fois de route...



Madame, c'est où le chemin ?



Voilà, ces préparatifs sur le Cambodge ayant été achevés avec l'achat des billets, nous sommes allés manger dans un resto où l'on y mange pas mal, surtout la spécialité de la maison, à savoir des morceaux de boeufs marinés dans une sauce à l'ail, au sésame et à la sauce de soja, que l'on fait cuire sur un petit barbecue posé directement sur la table. Voilà ce que j'ai pris. Maman a pris des travers de porc enveloppé dans une feuille de banane mais après avoir pris sa commande, le serveur est venu annoncé qu'il y en avait plus. Donc elle a pris des travers aux 5 épices qui seront trèèèèèès longs à arriver. Moi, pendant ce temps là, je me régalais :-P



À chacun son plat !



Puis, après, je suis allé faire mon petit pélerinage annuel au zoo et j'ai pu constaté qu'ils avaient enfin démoli l'horrible requin en carton pâte qui trônait au milieu d'une île, et dans lequel on entrait par sa bouche grande ouverte. Par contre, les girafes ont disparu... On a pu voir aussi le jardin des bonsaïs avec de beaux spécimens, des petits enfants à qui la maîtresse apprennait à marcher au pas.



Les éléphants aiment se faire arroser, les touristes aiment poser devant les éléphants qui aiment se faire arroser


Jardin de bonsaï ou jardin d'enfants ?



Après tous ces efforts dignes d'un touriste, nous sommes allés boire un milk shake à la noix de coco, sur la terrasse du Tax, d'où l'on a une bien belle vue sur la ville, les saigonnais qui roulent, les touristes qui déambulent... La soirée, nous l'avons terminé avec Lune et son mari dans un restaurant spécialisé dans la cuisine de Huế, très raffinée, et avec des ingrédients peu employés dans la cuisine du Việt Nam, comme les cacahuètes.



J'aime prendre des photos du Tax & Rêveuse



Nous voilà donc rendu au petit matin, et c'est armés de nos gros sacs que nous avons quitté l'hôtel de Madame Cúc pour le Sinh Café d'où partent tous les cars de touristes. Le mari de Lune et mamy étaient déjà arrivés. L'heure de rendez-vous était fixée à 8h30 mais nous sommes partis réellement à 9h. Forcément, la sortie de la ville était longue car la circulation est dense et Hồ Chí Minh Ville est une ville très étendue. Le voyage jusqu'à la frontière a néanmoins était très rapide puisqu'à 11h nous étions rendus à la frontière. Et c'est là que le plus drôle commence.

Le car s'arrête donc peu avant le poste frontière du Việt Nam. Tout le monde descend, exceptés nous et un couple de Français. Je demande à mamy de demander au chauffeur ce qu'il se passe et en fait, le car s'arrête ici. Donc on descend et on récupère nos bagages, puis on se dirige à pied vers la douane. Quand même, faut imaginer une chaleur étouffante. Et maman avec son gros sac de voyage sur le dos, son sac à dos et sa saccoche devant, en train de tirer tant bien que mal la valise à roulettes de mamy. Devant, moi, avec mon gros sac de voyage, mon sac à dos devant, dans la main droite un sac bourré de livres pour une copine du Cambodge, et dans la main gauche un sac de mamy remplis de fruits lourds. Et derrière, mamy avec son bob noir et sa valise à bandoulière.

La première étape, c'est donc la douane việt où l'on met un tampon sur le visa pour dire qu'on sort du territoire. Puis, on sort et on marche sur au moins 500 mètres (sinon plus), sous le soleil de midi, avec nos valises, pour aller vers la douane du Cambodge d'où on fait un visa pour le Cambodge, à un second bureau on tamponne visa, passeport et carte d'entrée, dans un troisième bureau on rempli un papier sanitaire pour dire qu'on a pas la diarrhée ni ne toussons, puis on paye 1 $ pour on sait pas quoi, et enfin, on passe nos bagages aux rayons X.



Allons vers la douane việt, allons vers la douane khmère...



Et on sort de là, en pleine chaleur, toujours avec nos sacs, et sans car à nous attendre. Heureusement, un petit khmer vient nous chercher pour nous indiquer le point de ralliement (une sorte d'auberge étape), donc encore plusieurs centaines de mètres à faire... Et à 13 heures, le car repart. Les paysages sont assez familliers du VN du sud avec ses grandes plaines rizicoles et ses palmiers solitaires, les quelques collines rocheuses au loin et les buffles qui paissent dans les rizières. On prend même un bac pour traverser le Mékong où on pouvait, si on le voulait, acheter aux vendeurs des crevettes grillées ou des sortes de gros insectes (grillons ??) grillés !!!



Notre car et une petite vendeuse de bananes



C'est vers 16 heures que nous sommes arrivés à Phnom Penh. Forcément, quand on arrive, tout le monde se jette sur nous pour indiquer le meilleur hôtel ou pour nous emmener où l'on veut. On choisit un tuk tuk (sorte de moto derrière laquelle se trouve des sièges en face à face et couvert) pour nous emmener, dans un premier hôtel où y'avait pas de place, dans un second très moyen et dans un troisième où l'on est, frais et correct !!! Y'a juste en face de notre hôtel un établissement hôtelier où des monsieurs, souvent âgés et un peu enveloppés rentrent ou sortent avec des jeunes filles, voire des garçons...



Dans le tuk tuk...



Demain, on prend un car, normalement grand luxe, pour Siem Reap.

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