Bon anniversaire a la Republique Socialiste
Je sais pas si
c'est un prénom prémonitoire, mais il semblerait que Anthony soit
destiné aux baroudeurs... sauf peut-être pour un que je connais bien
(!!). Je me souviens quen janvier 2005, j'avais fait les 10 heures de
car réglementaires entre Luang Prabang et Vientiane, au Laos, en
compagnie d'un jeune couple de français dont le garçon s'appelait
Anthony... et qui faisait le tour de l'Asie du sud-est en je ne sais
combien de mois, à vivre d'animations dans les écoles francophones et
d'autres bidouilles. Et voilà que ce matin, en prenant mon petit déj
chez Madame Cuc (petite banane, thé, pain việt avec margarine et
confiture de fraise), je fais la connaissance avec un pompier de La
Ciotat qui a décidé de prendre une année sabatique pour faire le tour
du monde. Après l'Amérique du Sud qu'il vient de terminer, notre
pompier va partir pour le Laos, l'Inde, la Chine et pour rentrer chez
les Gaulois, finir par le Transsibérien. Ca laisse un peu rêveur,
non... J'attends que mon Anthony de Malakoff me propose la même chose
:o)
Lune ne travaillant pas actuellement, elle a désormais du
temps libre pour s'occuper de ses enfants, mais aussi de moi, par la
même occasion ! Elle m'a attendu ce matin pour m'emmener en ville. J'ai
changé mes pépètes européennes en đông mais, oh ! horreur ! Le monsieur
du change me donner mes 5 millions de đông en billet de 500 000 soit 10
malheureux billets verts. Grosse frustration, moi qui attendais mes 50
billets de 100 000... J'ai l'impression d'une extrême grosse
pauvreté... Surtout que dans la foulée, j'ai aussi acheté mes billets
pour la Malaysie !
On s'est baladé ensuite en ville, dans le
petit centre de Hồ Chí Minh Ville à faire quelques magasins et quelques
nouveaux centres commerciaux. Y'en a un, tout neuf, tout beau, je sais
pas comment il arrive à tenir. Car avec ses boutiques hors de prix pour
les habitants locaux (sauf peut-être les nouveaux riches), y'avait
pratiquement plus de vendeurs que d'acheteurs... Société de
consommation, d'accord... Mais à tellement d'année lumière du Việt de
base des campagnes.
Lune
m'a ensuite emmené dans un resto "high class", au pied d'un hôtel qui
l'est autant. Buffet à 60 000 đông (je rappelle les conversations : 1
euro = 19 000 đông) à volonté. Et que des plats viêtnamiens en plus.
Cadre assez top, avec des serveurs qui vous débarasse et qui sont tout
gentil avec vous. On a profité du repas pour élaborer un petit
programme pour partir quelques jours ensembles. C'est vraiment
l'occasion vu que Lune cherche actuellement un travail. J'aurais pu
prendre des photos du buffet, mais je crois que j'aurais fait tarte ou
gros touriste de base. Alors tant pis, je vous laisse à votre
imagination. Lune m'a ramené ensuite à l'hôtel, a pris un sac à moi que
je laisse à Sài Gòn et est repartie.
J'ai
passé l'après-midi à faire un peu de magasinage, dans les endroits que
je connais, surtout à faire mes repérages pour le retour, lorsque
j'aurais plus de place dans mes valises, et surtout si il me reste des
pépètes. Je me suis baladé aussi dans le petit parc en face du quartier
routard de Phạm Ngũ Lão. C'est le lieu où les amoureux, surtout à la
nuit tombée, se regroupent, à deux sur leur moto, dans une intimité
collective où l'on se soucie pas de la dizaine de couples voisins. Les
jeunes manquent cruellement d'endroits pour se retrouver, hors de la
maison familiale où il est bien difficile de s'isoler. En journée, on
retrouve aussi de nombeux collégiens de l'école voisine faire du sport,
dans leur uniforme bleu et blanc. Je sais pas ce qui va se passer dans
les jours prochains, mais aujourd'hui, les enfants s'entrainaient à
marcher au pas... Một hai, một hai, một hai...
Les toits de Hồ Chí Minh Ville ne manquent pas de charme !!!
Il y a
pas mal d'affiches dans la rue, dont voici quelques unes, pour célébrer
le 60ème anniversaire de la proclamation de la République. C'est Hồ Chí
Minh, leader communiste charismatique qui a proclamé l'indépendance du
Việt Nam, le 2 septembre 1945. Bien entendu, la quatrième république,
en pleine déconfiture dans ses colonies indochinoises à la sortie de la
seconde guerre mondiale, ne s'est pas laissée faire. Le Việt Nam
attendra 1954 pour que la France met fin, définitivement, à sa tutelle,
sur le Việt Nam, le Cambodge et le Laos.