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Le blogue des Mémou
14 septembre 2005

C'est une ile perdue, au milieu de l'ocean...

Vous connaissez les îles Adaman ? Forcément, non. Et ben sachez que le survol de ces îles, dans le golfe du Bengale, en face des côtes du Myanmar, sont toujours synonymes de turbulences. À chaque fois que j'ai pris l'avion pour aller en Asie, c'est tout le temps ici que ça bouge. Et surtout que ça a continué de tanguer jusqu'à Sài Gòn. D'après Lune, c'est parce qu'il y a des tempêtes dans le coin, ce qui explique que le temps ne semble pas fameux. Ces derniers jours, il a beaucoup plus au Việt Nam.

Ces secousses, largement surmontables pour le vieux routard que je suis, étaient d'autant plus perceptibles que j'étai situé en queue de l'avion, donc là où c'est le moins stable.D'abord coincé entre deux Thaïlandais qui n'ont pas arrêté de dormir et qui n'ont rien mangé du bon repas d'Air France. Ouais, c'était mauvais cette petite salade de palmier et de mozarella, ce poulet aux légumes du sud et le financier en dessert. Le programme télé était franchement bof bof et ne méritait pas que je m'y attarde. Au choix, yavait L'interprète, Monsieur et Madame Smith et ne sais quelle autre comédie. J'ai donc écouté la radio, et surtout, imitant mes voisins, roupiller des Carpates à l'Himalaya. J'ai bien dormi, en fait, d'autant plus que le vol était tard.

Le vol partait à 23h15 de Roissy. Anthony m'a accompagné à l'aéroport et on a dû arriver vers 20h. J'ai enregistré mes bagages dans les premiers, mais j'ai pas fais gaffe aux poids de mes sacs. On va dire entre 20 et 25 kg ce qui est honorable, pour une limite fixée à 20 kg. On a dîné dans une très glamour cafét du Terminal C.... Ça a un certain charme, quand même les aéroports le soir. Les terminaux semblent vides, la vie semble ralentie alors qu'il y a encore de nombreux travailleurs dans les coulisses de l'aéroport... En fait, c'était la même cafét où, à l'été 2004, on attendait maman à son retour du Việt Nam.



Finalement, Ki (le petit bonhomme avec moi sur la photo) avons passé la douane vers 22h, le temps de glander un peu et à 22h45, c'est l'embarquement...

Lune, fidèle à elle-même, est venue me chercher à l'aéroport de Sài Gòn. Ne pouvant m'accueillir chez elle pour cause de travaux, on est allé dans la fameux quartier des routards, chez la non moins fameuse Madame Cuc, la célèbre hôtelière bien connue de certains d'entre vous. Sauf que son établissement étant plein, je suis logé dans un de ses autres hôtels, au 6ème étage, dans une grande chambre avec deux lits et une baignoire (sic). Normalement, demain, je change d'hôtel pour revenir à celui qui est plus proche du quartier routard, le Madame Cuc 64. Il faut toujours se déchausser avant de monter les escaliers, il y a toujours ce fameux système ingénieux pour monter les valises aux étages, toujours ces photos des touristes passés sur la table vitrée, toujours cette même facétie des filles qui sont toujours prêtes à vous faire une petite blague.

Madame Cuc est un établissement vraiment à part, tenu de mains de maîtres par une équipe de petits bouts de femmes việt que je pourrais quasiment toutes appeler « em » (petite soeur) et qu'elles pourraient m'interpeler en disant « anh » (grand frère).

Toujours cette circulation dense, mais peut-être est ce à cause du temps ou de l'heure tardive, on dirait un film au ralenti où les motos défilent sans arrêt mais au temps viêtnamien, celui qu'on préfère, celui où on prend son temps. La chaleur est encore plus humide du fait du passage récent de la pluie, il y a un petit vent agréable, et je crois revenir dans un endroit que je ne semble avoir quitté depuis longtemps.

Je mange avec Lune dans un resto du quartier routard. Boeuf au cary pour elle, crevette au cary pour moi. Je raccompagne Lune et nous marchons ensemble jusqu'à l'ancien jardin botanique. Je rentre à pieds à l'hôtel, un peu crevé, mais attentif aux odeurs, aux néons, aux balayeurs qui nettoient les restes de la journée, aux nouveaux immeubles, aux bars branchés qui ont poussé comme des champignons, aux amoureux du parc en face du quartier routard, aux petites échoppes traditionnelles...

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