Clap de fin

Les magasins, en France, s'ornent déjà des décorations de Noël. Il fait un peu plus de 10°. Les rues sont étrangement silencieuses, malgré le trafic automobile. Voilà les choses qui marquent quand on revient en France.

Noël dans 1 mois et demi, alors qu'il y a quelques jours, nous étions comme "en grandes vacances d'été". Le grand bonhomme en rouge va se couvrir de son chaud manteau d'hiver. On vient de quitter nos t-shirt et la crème solaire pour des pulls et des blousons.

On a perdu 20 ° en une journée. Mais déjà l'entrée dans l'avion et sa climatisation parfois excessive avait donné le ton, à Sài Gòn. C'est d'ailleurs dans le tube qui relie l'aéroport à l'avion qu'on a bien compris qu'on quittait le Viêt Nam. Le froid, donc. Mais aussi le personnel navigant, que des blancs. Où sont les jaunes ? Fini le réflexe de dire bonjour et de s'exprimer en viêtnamien. C'est bien la langue de Voltaire qu'il faut réutiliser dans nos rapports avec les gens.

Pendant un mois, on a vécu dans le bruit. Nuit et jour. Dans les rues, dans les maisons, dans les restos. Le bruit des motos, des klaxons, des pots d'échappement, de la télévision chérie des Viêt qui hurle sans arrêt, des gens qui parlent fort. Dans nos rues françaises, on entend presque plus rien. C'est perturbant. C'est vrai que les voitures ne se doublent pas en klaxonnant.....

L'avion a décollé de Hô Chi Minh Ville en pleine nuit et le dernier spectacle que le Viêt Nam nous a offert en partant, ce sont ses lumières de la ville, ces longues lignes droites illuminées menant on ne sait où, mais dont on devine les motos qui circulent dans un joyeux vacarmes, les amoureux du soir qui vont se balader, les échoppes ouvertes, les travaux de nuit.

L'escale à Bangkok a duré une bonne heure et demie et l'avion, moitié vide entre Hô Chi Minh Ville et Bangkok, a fait le plein de touristes Français qui rentrent et de touristes Thaïlandais qui partent. L'aéroport de Bangkok est un gigantesque supermarché où les touristes peuvent acheter les derniers cadeaux, de la très utile photo truquée avec Georges Bush et Tony Blair, à l'inutile livre sur les massages thaïlandais.

L'avion du retour était un Boeing 747. Rien à voir avec l'agréable Airbus de l'aller. Dans le gros porteur américain, pas de télé individuel mais juste quelques écrans au-dessus des couloirs avec un programme commun d'affligeants navets hollywoodiens, des reportages sur quelques pays du monde et des régions françaises, des séquences de relaxation offertes par le groupe Accor, des programmes radios limitées à NRJ, Jacques Brel en boucle et du classique. Dans l'avion européen, c'était une télé par siège, avec une sélection de reportages, de films, de jeux, la possibilité de suivre l'évolution du trajet et la température extérieure, une diversité de radio plus importante.... Quant on vous dit qu'acheter européen, c'est mieux, c'est pas uniquement par chauvinisme.

Au lieu d'arriver à 5h50, l'avion a atterri à Paris avec une demie-heure d'avance, ce qui est plutôt agréable. L'avion a fait une petite ovation à Danielle, hôtesse qui a effectué avec nous son dernier trajet, après 32 ans passés au service d'Air France.

Le voyage s'est bien passé car on a dormi la plupart du temps. Les sièges n'étaient pas très confortables mais on était tous fatigué. On a voyagé de nuit, donc ça a aidé aussi. Mine de rien ça nosu a fait plaisir d'avoir nos plateaux repas avec de la nourriture occidentale et du fromage. On avait le choix entre du coq au vin et du porc à la thaïlandaise, et étrangement, la plupart des passagers a pris le coq au vin et ses nouilles, au lieu du porc thaï et son riz.

Voyager avec mamy, c'est pratique. Ce coup ci, elle avait demandé à voyager en fauteuil roulant donc assistance au départ et à l'arrivée par un agent d'Air France. Et comme Marie et moi, nous étions ses petits enfants et qu'on l'accompagnaient, on pouvait passer prioritairement avec elle, à l'embarquement comme à la douane en France. Ses connaissances à l'aéroport (la fille de l'oncle 18, hôtesse à Vietnam Airlines, nous a bien aidé à l'aéroport de Hô Chi Minh Ville) et son tchatche lui ont permis d'embarquer en cabine 4 bagages au lieu d'un.... et malgré nos 9 kilos d'excédents...

Merci à tout le monde, connus et inconnus, d'avoir pris le temps de nous lire. On a vraiment apprécié de lire tous vos messages, à 9 000 km de la France. Bonne continuation à tous...

Hen gap lai. Tam biêt...

Quelques photos de nos derniers jours dans le Sud....

Entre My Tho et Hô Chi Minh Ville









Hô Chi Minh Ville











Clap de fin sur le grand portail de Cho Gao qui referme 4 semaines au Viêt Nam...

Je mettrais en ligne d'autres photos d'ici le week-end prochain, faut que j'en numérise quelques unes que je viens de faire développer....