De l'eau et des minorites
Notre deuxieme jour est commence a 6h du matin. Mais, en fait, Fabien
et Lune sont reveilles par la cloche de l’eglise a 4h du matin, et par
les hauts parleurs de la radio pour toiute la ville, et puis par la
musique aussi …. Tandis que notre petite princesse Marie est encore
endormie grace a ses bouchons antibruits et son masque sur les yeux.
Nous avons pris rapidement le petit dejeuner avec du pain, trois
morceaux "La vache qui rit" et du the et c’est l’heure de partir. Nous
avons quitte la petite belle ville Buon Ma Thuot pour les deux chutes
Dray Sap, Dray Nur qui se trouvent a 27km.
Nous avons la chance parce qu’il fait beau aujourd’hui, apres 3 jours de pluies et de nuages.
Et les premiers mots de la journee furent pour Lune puisque c’est
elle qui a commence cette petite note. Notre tante a en effet la chance
de tres bien s’exprimer en francais, ce qui facilite grandement les
choses pour Marie et moi. Outre le fait qu’elle nous assure la
traduction francais/vietnamien et vietnamien/francais, elle est d’une
aide et d’une assistance precieuses pour nous, pauvres petits francais
echoues dans ce pays !!!
Donc a moi maintenant de continuer nos aventures dans la region des
Hauts Plateaux. Nous avons donc quitte la ville de Buon Me Thuot a bord
d’une voiture climatisee, grand luxe !!! Les chutes de Dray Sap et de
Dray Nur sont situees l’une a cote de l’autre puisque le fleuve s’y
separe en deux bras. On traverse une foret tropicale avant d’acceder a
la premiere, Dray Sap. Elle n’est pas tres haute mais est tres large et
impresionnante. Un pont suspendu au-dessus de la riviere nous permet
d’avoir une vue magnifique sur la cascade. La séance photo a dure
quelques instants, le temps de memoriser sur nos appareils photos ce
magnifique paysage tropical, mais, evidemment, ne restituera pas la
beaute du site. De l’autre cote du pont, c’est la chute de Dray Nur,
plus petite, et moins accessible. Dans un elan d’aventure extreme, j’ai
laisse les filles en haut de la colline et j’ai descendu le petit
chemin pour arriver au pied de la chute d’eau, faire quelques photos.
Ensuite, nous continuons a monter jusqu’au sommet de la colline en
face de Dray Sap. C’est fantastique ! Le chemin est humide, plein de
mousse, et de goutelettes d’eau dues aux embruns de la cascade. Il fait
frais et c’est agreable. Nous n’y restons pas longtemps car nous avons
envie de visiter un autre site.
Sur les conseils du chauffeur, nous prennons la route de la cascade
de Trinh Nu (nu = femme, trinh = vierge). Pour y acceder, nous
traversons les paysages des Hauts Plateaux du Centre qui sont superbes,
avec ses collines, sa vegetation tropicale et luxuriante, ses rivieres
brunes qui charrient la terre rouge des Plateaux, sa population hors du
temps et ses buffles qui se promenent tranquillement au milieu de la
route.
En chemin, nous nous arretons pour visiter une plantation de café,
par curiosite. Les grains ne sont pas tout a fait murs et seuls
certains d’entre eux sont rouges, donc prets a etre recoltes.
D’ailleurs, au milieu des cafeieirs, nous rencontrons un vieux monsieur
et sa belle-fille, tous les deux tres adorables et qui se laissent
prendre en photo. En contre partie, Lune leur enverra les doubles. Et
ils nous expliquent aussi comment le petit grain de café va vivre,
c’est a dire, apres la recolte, il sera seche au soleil pendant une
semaine, puis il sera grille, avec d’autres grains, et enfin reduit a
l’etat de poudre et pret a etre consomme.
Les chutes de Trinh Nu sont un peu differentes de celles de Dray
Sap et de Dray Nur car le comite du tourisme de la province de Dak Lak
y a amenage un coin de repos pour touristes, avec un petit restaurant,
une boutique de souvenirs (ou d’ailleurs trainent deux crocodiles
empailles –beurk-), quelques tables et sieges en pierre ou en bois pour
pique-niquer. C’est pas moche, mais il faut esperer que les chutes de
Dray Sap et de Dray Nur ne subiront pas le meme sort car cela
denaturerait franchement le site.
Nous profitons de l’air frais qui y regne pour nous reposer un peu,
a l’ombre des grands arbres, et rafraichis par la presence de l’eau.
Vers 11h30, le chauffeur nous emmene a Buon Don, une petite
localite, a l’entree du parc national de Yok Don, completement a
l’ouest de la province de Dak Lak, a proximite de la frontiere
cambodgienne (35 km environ). Buon Don est situe dans une region
peuplee de minorites ethniques (le Viet Nam compte 54 ethnies
differentes dont les Vietnamiens sont ultra majoritaires. Certaines
ethnies peuvent ne compter qu’une centaine d’habitants), notamment de E
De et de M Nong. Ces derniers sont connus pour etre d’excellents
chasseurs et eleveurs d’elephants. Dans le passe, les M Nong envoyaient
aux royaumes voisins (Siam, Khmere, Cham et Viet) des elephants.
Nous traversons donc quelques villages et nous pouvons apercevoir
quelques personnes de ces minorites, mais rien de bien extraordinaire
car il faut preciser que les ethnies du Centre ont, par le passe, ete
utilises par les Francais puis par les Sud-Vietnamiens et leurs allies
americains, contre les Viet Cong. Apres 1975, et la reunification du
pays, le regime de Ha Noi a procede a une vietnamisation forcee des
Plateaux du Centre par le deplacement de plusieurs milliers de
vietnamiens vers ces regions, et l’enseignement obligatoire du
vietnamien par ces ethnies. Du coup, les villages n’ont rien
d’exceptionnels.
Buon Don presente un interet limite puisque l’entrée du village est
compose de quelques boutiques de souvenirs douteux, de deux elephants
un peu perdus et d’un restaurant ou nous mangeons des brochettes de
boeuf, une soupe de haricots verts et de pomes de terre, et du poisson
grille. Pas grand chose a faire dans ce village, si ce n’est un passage
par un pont suspendu en bambou qui mene a une ile, a travers les
racines d’un arbre enorme, au beau milieu d’un bras de la riviere. Le
point de vue sur la petite ile est assez interessant.
Finalement, nous rentrons assez tot a Buon Me Thuot. On souffle un
peu a l’hotel avant de ressortir manger un sandwich (vietnamien, bien
sur), et de boire un the pour Marie, un sinh to (genre de milshake) de
sapotier pour Lune et un che (boisson avec plein de trucs etranges
dedans genre algue et pois) pour moi, assis, sur le trottoir, sur des
petits bancs en plastique. Cela ne nous empeche pas de filer tout de
suite apres dans un restaurant manger des cotes de porc grilles
(Marie), du concombre amer farci (Fabien) et une soupe de nouilles et
de bambous (Lune). Petit tour dans un cyber café d’ou l’on ecrit le
blogue et apres, nous irons nous coucher car demain, d’autres
excursions sont prevues.
Notre deuxieme jour est commence a
6h du matin. Mais, en fait, Fabien et Lune sont reveilles par la cloche
de l’eglise a 4h du matin, et par les hauts parleurs de la radio pour
toiute la ville, et puis par la musique aussi …. Tandis que notre
petite princesse Marie est encore endormie grace a ses bouchons
antibruits et son masque sur les yeux.
Nous avons pris rapidement le petit dejeuner avec du pain, trois
morceaux "La vache qui rit" et du the et c’est l’heure de partir. Nous
avons quitte la petite belle ville Buon Ma Thuot pour les deux chutes
Dray Sap, Dray Nur qui se trouvent a 27km.
Nous avons la chance parce qu’il fait beau aujourd’hui, apres 3 jours de pluies et de nuages.
Et les premiers mots de la journee furent pour Lune puisque c’est
elle qui a commence cette petite note. Notre tante a en effet la chance
de tres bien s’exprimer en francais, ce qui facilite grandement les
choses pour Marie et moi. Outre le fait qu’elle nous assure la
traduction francais/vietnamien et vietnamien/francais, elle est d’une
aide et d’une assistance precieuses pour nous, pauvres petits francais
echoues dans ce pays !!!
Donc a moi maintenant de continuer nos aventures dans la region des
Hauts Plateaux. Nous avons donc quitte la ville de Buon Me Thuot a bord
d’une voiture climatisee, grand luxe !!! Les chutes de Dray Sap et de
Dray Nur sont situees l’une a cote de l’autre puisque le fleuve s’y
separe en deux bras. On traverse une foret tropicale avant d’acceder a
la premiere, Dray Sap. Elle n’est pas tres haute mais est tres large et
impresionnante. Un pont suspendu au-dessus de la riviere nous permet
d’avoir une vue magnifique sur la cascade. La séance photo a dure
quelques instants, le temps de memoriser sur nos appareils photos ce
magnifique paysage tropical, mais, evidemment, ne restituera pas la
beaute du site. De l’autre cote du pont, c’est la chute de Dray Nur,
plus petite, et moins accessible. Dans un elan d’aventure extreme, j’ai
laisse les filles en haut de la colline et j’ai descendu le petit
chemin pour arriver au pied de la chute d’eau, faire quelques photos.
Ensuite, nous continuons a monter jusqu’au sommet de la colline en
face de Dray Sap. C’est fantastique ! Le chemin est humide, plein de
mousse, et de goutelettes d’eau dues aux embruns de la cascade. Il fait
frais et c’est agreable. Nous n’y restons pas longtemps car nous avons
envie de visiter un autre site.
Sur les conseils du chauffeur, nous prennons la route de la cascade
de Trinh Nu (nu = femme, trinh = vierge). Pour y acceder, nous
traversons les paysages des Hauts Plateaux du Centre qui sont superbes,
avec ses collines, sa vegetation tropicale et luxuriante, ses rivieres
brunes qui charrient la terre rouge des Plateaux, sa population hors du
temps et ses buffles qui se promenent tranquillement au milieu de la
route.
En chemin, nous nous arretons pour visiter une plantation de café,
par curiosite. Les grains ne sont pas tout a fait murs et seuls
certains d’entre eux sont rouges, donc prets a etre recoltes.
D’ailleurs, au milieu des cafeieirs, nous rencontrons un vieux monsieur
et sa belle-fille, tous les deux tres adorables et qui se laissent
prendre en photo. En contre partie, Lune leur enverra les doubles. Et
ils nous expliquent aussi comment le petit grain de café va vivre,
c’est a dire, apres la recolte, il sera seche au soleil pendant une
semaine, puis il sera grille, avec d’autres grains, et enfin reduit a
l’etat de poudre et pret a etre consomme.
Les chutes de Trinh Nu sont un peu differentes de celles de Dray
Sap et de Dray Nur car le comite du tourisme de la province de Dak Lak
y a amenage un coin de repos pour touristes, avec un petit restaurant,
une boutique de souvenirs (ou d’ailleurs trainent deux crocodiles
empailles –beurk-), quelques tables et sieges en pierre ou en bois pour
pique-niquer. C’est pas moche, mais il faut esperer que les chutes de
Dray Sap et de Dray Nur ne subiront pas le meme sort car cela
denaturerait franchement le site.
Nous profitons de l’air frais qui y regne pour nous reposer un peu,
a l’ombre des grands arbres, et rafraichis par la presence de l’eau.
Vers 11h30, le chauffeur nous emmene a Buon Don, une petite
localite, a l’entree du parc national de Yok Don, completement a
l’ouest de la province de Dak Lak, a proximite de la frontiere
cambodgienne (35 km environ). Buon Don est situe dans une region
peuplee de minorites ethniques (le Viet Nam compte 54 ethnies
differentes dont les Vietnamiens sont ultra majoritaires. Certaines
ethnies peuvent ne compter qu’une centaine d’habitants), notamment de E
De et de M Nong. Ces derniers sont connus pour etre d’excellents
chasseurs et eleveurs d’elephants. Dans le passe, les M Nong envoyaient
aux royaumes voisins (Siam, Khmere, Cham et Viet) des elephants.
Nous traversons donc quelques villages et nous pouvons apercevoir
quelques personnes de ces minorites, mais rien de bien extraordinaire
car il faut preciser que les ethnies du Centre ont, par le passe, ete
utilises par les Francais puis par les Sud-Vietnamiens et leurs allies
americains, contre les Viet Cong. Apres 1975, et la reunification du
pays, le regime de Ha Noi a procede a une vietnamisation forcee des
Plateaux du Centre par le deplacement de plusieurs milliers de
vietnamiens vers ces regions, et l’enseignement obligatoire du
vietnamien par ces ethnies. Du coup, les villages n’ont rien
d’exceptionnels.
Buon Don presente un interet limite puisque l’entrée du village est
compose de quelques boutiques de souvenirs douteux, de deux elephants
un peu perdus et d’un restaurant ou nous mangeons des brochettes de
boeuf, une soupe de haricots verts et de pomes de terre, et du poisson
grille. Pas grand chose a faire dans ce village, si ce n’est un passage
par un pont suspendu en bambou qui mene a une ile, a travers les
racines d’un arbre enorme, au beau milieu d’un bras de la riviere. Le
point de vue sur la petite ile est assez interessant.
Finalement, nous rentrons assez tot a Buon Me Thuot. On souffle un
peu a l’hotel avant de ressortir manger un sandwich (vietnamien, bien
sur), et de boire un the pour Marie, un sinh to (genre de milshake) de
sapotier pour Lune et un che (boisson avec plein de trucs etranges
dedans genre algue et pois) pour moi, assis, sur le trottoir, sur des
petits bancs en plastique. Cela ne nous empeche pas de filer tout de
suite apres dans un restaurant manger des cotes de porc grilles
(Marie), du concombre amer farci (Fabien) et une soupe de nouilles et
de bambous (Lune). Petit tour dans un cyber café d’ou l’on ecrit le
blogue et apres, nous irons nous coucher car demain, d’autres
excursions sont prevues.